27 Mars 2017
"A Michael Bay film"...
Il y en a chez qui ces quelques mots déclenchent une forte poussée d'urticaire. D'autres chez qui l'excitation est telle qu'ils sont capables de discourir pendant trois heures pour essayer de convaincre tout le monde que Transformers 2 est un chef-d'oeuvre. Et puis, il y a le stade intermédiaire : ceux qui adorent une bonne partie du cinéma de Michael Badaboom Bay, à savoir les excellents Rock, Bad Boys 2 ou bien encore Pain & Gain, mais qui ont beaucoup de mal avec les deux premiers opus de la saga Transformers ou le ronflant Pearl Harbor.
Bref, si le réalisateur du très bon 13 Hours ne fait pas toujours (jamais ?) dans la demi-mesure lorsqu'il est derrière une caméra, ceux qui se trouvent devant leur écran, et qui doivent porter un jugement sur son oeuvre, non plus. Et pas sûr que Transformers : The Last Knight vienne changer la donne et lui ouvre la porte d'un dossier spécial dans Le Masque et la Plume...
Après le travail de Roberto Orci et Alex Kurtzman sur les deux premiers films, à savoir Transformers et Revenge of the Fallen, et celui d'Ehren Kruger sur Dark of the Moon et Age of Extinction, ce sont Art Marcum et Matt Holloway, notamment connus pour leur très bon script d'Iron Man, et Ken Nolan (La Chute du Faucon Noir) qui ont la lourde tâche de mener ce cinquième opus de la très lucrative franchise vers de nouveaux sommets.
On apprenait en effet au début de l'année 2015 que les studios Paramount Pictures, séduits par la manière dont la Fox et Disney géraient les suites d'Avatar et de la saga Star Wars, envisageaient de développer un univers cinématique autour des célèbres robots issus de la société de jeux et de jouets Hasbro : à la manière du Marvel Cinematic Universe (Captain America, Avengers, Thor...) ou du DC Extended Universe (Man of Steel, Batman v Superman : Dawn of Justice, Suicide Squad), Transformers entend bien s'étendre à travers plusieurs suites et autres spin-offs tels que Bumblebee, prévu pour 2018 sous la direction de Travis Knight (Kubo et l'armure magique).
Donc, pas forcément de quoi sauter au plafond me direz-vous. Oui mais non. Et j'en suis le premier surpris, croyez-moi. J'étais resté assez circonspect devant le premier Transformers, le deuxième avait représenté l'une des pires séances ciné de ma vie... mais le troisième (oui, je suis fou d'insister comme ça !) m'avait plutôt emballé. Et le dernier opus, Age of Extinction, mené par un excellent Mark Wahlberg était une tuerie, vraiment. Du spectacle généreux et complètement over-the-top où Michael Bay redéfinissait, à coups de contre-plongées et d'explosions gigantesques, les limites de sa démesure. Blindé de séquences hallucinantes de bourrinage, ce volet des Transformers était un gros régal (très ?) régressif mais absolument immanquable pour les fans de Michael Badaboom version Bad Boys 2.
Et ce cinquième épisode, toujours porté par Marky Mark, semble se diriger vers le même degré de WTF. Jugez plutôt avec ce synopsis officiel :
The Last Knight fait voler en éclats les mythes essentiels de la franchise Transformers, et redéfinit ce que signifie être un héros. Humains et Transformers sont en guerre. Optimus Prime n’est plus là… La clé de notre salut est enfouie dans les secrets du passé, dans l’histoire cachée des Transformers sur Terre. Sauver notre monde sera la mission d’une alliance inattendue : Cade Yeager, Bumblebee, un Lord anglais et un professeur d’Oxford. Il arrive un moment, dans la vie de chacun, où l’on se doit de faire la différence. Dans Transformers: The Last Knight, les victimes deviendront les héros. Les héros deviendront les méchants. Un seul monde survivra : le leur… ou le nôtre.
La première bande annonce nous laissait entrevoir un improbable mix entre le Roi Arthur, des Dinobots et des Nazis... La deuxième se la joue plus calme mais... envoie quand même sacrément du lourd !
Rendez-vous est pris pour le 21 juin prochain. Sans faute.
Crédits photos : Paramount Pictures, Hasbro.