21 Août 2012
Tony Scott nous a quittés le 19 août 2012 à l'âge de 68 ans. RIP Mr Scott.
Quand je pense à Tony Scott, c'est Le Dernier Samaritain qui me vient d'abord à l'esprit: Bruce Willis et son allure de clodo mal luné, les répliques cultes, les scènes d'action qui débourent... bref, je pense aux heures de visionnage et de revisionnage passées devant ce film et au bonheur ressenti à chaque fois.
Le Dernier Samaritain
Ensuite, je pense à True Romance: Patricia Arquette, le dialogue entre Dennis Hopper et Christopher Walken, Gary Oldman en psychopathe rasta, le scénario de Tarantino... bref, je pense aux heures de visionnage et de revisionnage et... encore une fois, au bonheur ressenti devant ce film!
True Romance
Le style du réalisateur de Top Gun était identifiable entre mille: esthétique "clippesque" à base de filtres et de couleurs "criardes", nervosité de la mise en scène, gros son... C'était du cinéma de divertissement, du vrai, du lourd: des blockbusters funs, marqués par leur époque (Le Flic de Beverly Hills 2 date des années 80, pas de doute...) et qui procurent toujours un plaisir énorme et sincère.
A côté de ce côté "calibré grand public" que certains ont pu lui reprocher (il n'a malheureusement jamais eu les "honneurs" de la critique comme son frère Ridley...alors que bon...), Tony Scott était pourtant capable du romantisme le plus extrême (Revenge porté par un Kevin Costner au top) et d'énormes expérimentations au sein de sa narration et de sa mise en scène.
Revenge
Il n'hésitait pas à triturer ses images (saturation des couleurs, ralentis...), à oser des cadrages hors-normes et à pousser les limites du cinéma d'action (et son public) dans ses ultimes retranchements: Domino et son montage épileptique, le génial Man On Fire avec Denzel Washington (l'un des plus beaux résultats de leur fructueuse collaboration) et sa mise en scène quasi-lyrique... Scott n'était pas qu'un simple faiseur: que ce soit dans ses films les plus radicaux (voir les deux précédemment cités) ou bien dans ceux qui apparaissaient de prime abord plus classiques (Déjà Vu, L'Attaque du Métro 123...), il nous gratifiait toujours d'une réalisation inspirée, réfléchie et jamais paresseuse. C'est ce qu'on appelle du travail bien fait et la preuve d'un respect pour son public.
Man On Fire
Solide artisan, Tony Scott restera pour moi l'un des réalisateurs qui m'a le plus usé mes VHS au collège et au lycée à force d'être passées en boucle... Et il m'aura donné envie d'être pilote de chasse, champion de courses automobiles ou bien commandant de sous-marin rebelle.
Merci.
Crédits photos: Warner Bros., Columbia Pictures, 20th Century Fox.